J'ai quelques problèmes d'inspiration depuis ma dernière note et je m'en excuse, tout en gardant à l’esprit que c’est très présomptueux de ma part. Je veux dire par là que vous n’êtes pas suspendus à votre souris, guettant à toutes heures de la journée si je me suis enfin décidée à vous faire don de ma prose. Je ne saurai vous dire à quoi tout ça est dû. Probablement un mélange de beaucoup de choses/émotions/questions/emmerdements/flemme/remises en question : des petits riens qui, mis bouts à bouts me poussent à me dire que rien d’important ne se passe qui nécessite expressément la ponte d’une note, que ce qui mériterait d'être dit ne peut l’être ou que je préfère le garder pour moi ...
Ce blog a été jusqu’à présent plutôt léger et je suppose que mes états d’âme n’intéressent personne. Surtout en ce moment, où, pour tout vous dire, ils ne m’intéressent même pas moi-même ! Le plus étrange c’est que dans ce marasme bordélique, qui m’aurait ruiné il y a quelques années, je ne vais pas mal, je vais même plutôt bien. Je suis déroutée et déstabilisée et puis ça passe.
C’est assez nouveau pour moi, cette tendance au Carpe Diem. J’ai eu des projets d’avenir brillants et plaisants, je vivais pour voir ce que demain me réserverai, et puis la vie continue sans qu’on puisse contrôler quoi que ce soit. C’est en général à ce moment là qu’on trouve que notre enfance était simple, que notre adolescence était riche, que c’est beau d’être là mais quand même dommage d’en être arrivé là … Alors qu’en réalité, sans avoir à se plaindre, on a comme tout un chacun manger sa part de gâteau merdeux. D’où la résolution 2009, prise bien malgré moi, du Carpe Diem et « Advienne que pourra ». Je suis spectatrice de Moi. Je me regarde évoluer et grandir comme une petite bête, une nouvelle espèce en mutation, qu’on observe au microscope mais pas trop longtemps pour ne pas l’écraser. Je ne me reconnais pas et en même temps peut-être que je me retrouve tout simplement. Je reste tout de même une sacrée dégonflée et j’attends toujours qu’on me pousse au cul mais « Advienne que pourra » ! Alors que j’ai déjà sauté dans le vide sans problèmes, je me mets à me demander si par hasard, je n’aurai pas un peu le vertige … Mais Carpe Diem.
Je m’entends me dire (Schizophrénie passagère ??) : « Aïe, regarde-toi, t’es en train de cogiter … lâche l’affaire. Tu sais bien que de toute façon, ça ne changera rien !
Tu veux chialer, chiale en public !
Tu veux rire, ris plus fort que les autres !
Tu veux aimer, aime à cœur déployé pour ne pas regretter d’être passé à côté de vous !
Sois un livre ouvert pour ne pas te faire percer à jour ! »
J’abandonne petit à petit, mon tonnelet de Saint-bernard pour une bouteille de champ’ que je bois à la santé de Moi ! Je n’en n’éprouve aucune fierté, aucune rancune, ni aucune joie particulière … C’est dans l’ordre des choses. C’est un constat froid et lucide … Dans l’immédiat ça ne mène nulle part et partout à la fois ! Tout ce que je sais, c’est que changer sans le vouloir vraiment, c’est se sacrifier sur l’autel de la connerie !! Les vrais changements se font malgré soi, ça n’est ni plus ni moins que de grandir …
Eh bien, j'aurais tendance à dire que je suis un peu dans le même cas d'esprit..
Il y a qq années, je me serais damnée pour réaliser mon rêve de devenir illustratrice.
Maintenant, je me satisfais grandement de tenir un blog à jour avec des dessins ou quand on me passe commande.
On évolue, on ne change pas vraiment, mais on se résoud à certains sacrifices, ou certaines lubies.
Et peut être qu'au final, tout se met en place sans même que l'on s'en soit rendu compte...
Rédigé par : Mako | 02/06/2009 à 23:56