Je ne vous apprends rien, lundi c’est Pâques ! Etant gamine cette fête a toujours provoqué chez moi un enthousiasme débordant.
Chaque année les cloches déposaient des petits papiers au pied de mon lit, de sacro-saints petits papiers puisqu’ils me révélaient à l’aide d’indices les endroits où elles avaient largué leur précieux trésor d’œufs, de cocottes et de lapins en chocolat. Je ne me suis jamais étonnée que les cloches eurent l’écriture de mon père, que les œufs provinrent de chez Carrouf plutôt que du Vatican, et que chaque année, en rythme avec ma croissance, le butin fut accroché un peu plus haut dans les arbres. J’ai toujours eu, du plus loin que je puisse remonter la machine tordue qui me sers de cerveau, un goût pour les chasses au trésor. Une inclination que j’ai toujours d’ailleurs, certaines personnes en ont fait les frais récemment … Jouer les pirates me réjouissais bien plus que l’orgie sucrée qui suivait ! Premièrement parce que mon père se servait allègrement ! Je n’ai jamais compris pourquoi mais ces foutues cloches apportaient chaque année cette boîte de petites bouteilles en chocolat à la liqueur. Et dans ma grande générosité, je cédais ces chocolats « interdits » à mon père qui se sacrifiait pour ne pas vexer les demoiselles. Deuxièmement, la vraie orgie commençait avec « Les Pâques de Parrain », qui me rapportait de son Alsace natale des chefs d’œuvre pour les papilles et pour les yeux. Je photographiais toujours religieusement chaque lapin (En Alsace, comme en Allemagne, il me semble que les cloches se font remplacées par un lapin. Mako ? Tu confirmes ?), avant de le dévorer, toujours en commençant par les oreilles, et en finissant par leurs grosses bedaines, qui renfermaient toujours une friture délicieuse.
Les chocolatiers alsaciens font des miracles, et il me fallait vraiment prendre sur moi pour attaquer à grand coup de dents de lait ces pauvres petits bêtes innocentes. Culpabilité de courte durée car comme dirait ma grand-mère, il faut bien que tout le monde mange !
Et là c’est le drame,je grandis. Mon père n’a plus trop l’âge de grimper dans les arbres pour jouer les cloches. Je prends goût aux chocolats à la liqueur mais me lasse des cocottes de chez Carrouf, Parrain se voit affublé de deux petits enfants qui héritent désormais des lapins made in Saverne et surtout nous décidons pour un temps d’arrêter les chasses au trésor, mon père ayant un jour écrit l’indice suivant : « Je te regarde, tu me regardes, on a l’air con le cul dans l’herbe » pour évoquer un tableau représentant Adam et Eve, qu’il déteste mais que ma mère adore, et derrière lequel étaient planqués des nougats. Cet incident diplomatique ayant failli provoquer l’éclatement familial, nous décidâmes d’arrêter là notre Pâques païenne.
Tout ceci pour vous dire que depuis, déjà Adam et Eve ont atterris au grenier (c’est vrai qu’ils avaient l’air con le cul dans l’herbe !) et que la saveur Pascale de mon enfance en a pris un sacré coup derrière les oreilles se résumant à m’acheter de temps en temps et en cachette, un Kinder surprise.
Heureusement, il y a des gens qui se bougent le popotin. Qui sont créatifs, talentueux et novateurs. 2009, année du neuf, j’achèterai mes chocolats de Pâques chez Virginie Duroc-Danner, artiste chocolatière découverte il y a un petit moment maintenant et dont les gourmandises me font saliver d’avance chaque fois que je vais sur son site. C’est aussi bon que c’est beau (et inversement).
J’adore son univers graphique et incontestablement Girly, une vraie identité, un goût pour l’artisanal et le fait-main mais emprunt d’une vraie modernité. Parce que c’est pensé et réfléchi et en même temps tellement enfantin et frivole dans le bon sens du terme. Rien que les noms de ses créations me font l’effet d’une madeleine de Proust, dès lors que j’associe Promesse, Prélude, Rencontre et Tourbillon à mes souvenirs d’adulte cette fois-ci, goûtant les yeux fermés au plaisir sensuel d’un chocolat caramel passion aux allures de bijoux de chez Cartier.
Pour dire Je t’aime, Je t’attends, Merci. Pour le plaisir de (se) faire plaisir, courrez chez Virginie et sa chocolaterie du merveilleux. Il y en a pour tous les goûts et (presque) toutes les bourses. Pâques oblige, je vous recommande pour les plus petits, les écrins en forme d’animaux renfermant des douceurs au caramel beurre-salé.
Et pour les grands enfants, les palets Domina Domina, les tablettes Piano, les palets Poker Tour et les incontournables Fleurs (peintes à la main), le tout accompagné d’une jolie carte assortie aux chocolats, le petit détail qui tue !
La poésie pour les papilles c’est par là que ça se passe : www.virginieduroc-danner.com/
A consommer sans trop de modération !
Ah lalalaa, après tout ce que tu as montré, j'ai bien cru que tu ne nous confierai jamais ce lien des merveilles!
:)
"Une tomate, un poivron, un chon, une tomate ...", c'est vrai qu'il ne manque pas grd chose pour en faire une belle brochette...mais ce serai terrible!!
:X
En fait, c'était à l'animalerie, des touts petiots un peu appeurés de se retrouver dans ce monde de brute, alors, on se serre les coudes..Ou on se serre tout court dans leur cas!
j'ai craqué, j'aurais bien ramener la ribambelle, mais j'en connais qquns/unes qui n'auraient certainement pas aimer mon trop grand dévouement!
:P
Ca n'était pas la chasse aux trésors chez moi, on avait une maison en hauteur, il suffisait de regarder par la fenètre pour distinguer les papiers de couleurs scintillants cachés dans les fourrés!
^^
Et je crois pouvoir confirmer que le lapin est plus présent ici, mais tu sais, je ne suis qu'une simple Lorraine exhilée!!
lol
Rédigé par : Mako*** | 09/04/2009 à 10:40